NOTA BENE :
– Appel aux body-paintés du séjour que je n’ai pu photographier : n’hésitez pas à m’envoyer quelques clichés si vous le souhaitez, que ce soit avec ou sans possibilité de diffusion.
– Cet article en 5 parties est bien entendu subjectif et ne reflète qu’un point de vue personnel.
– De la partie 1 à la partie 5, il n’y aura à peu près que de l’écrit. Ceux qui recherchent des visuels seront déçus ! Qu’on ne m’en blâme point, presque tous les articles sont centrés sur les visuels.
Quelques lignes que je souhaitais écrire suite au séjour Symbiose à Euronat. Une fois de plus, un grand merci à la direction d’avoir accepté la venue et la tenue de ce projet.
Les non-dits du projet Symbiose : l’art comme thérapie face à l’autisme
Pour bien saisir tous les cotés positifs du séjour, tout comme les points négatifs, il faut cerner les objectifs visibles et invisibles du projet Symbiose. L’officiel, c est tout ce qui apparaît sur cet espace. Body-painter toute personne le souhaitant sans discrimination aucune, réaliser des shootings artistiques dans la nature, rechercher une harmonie entre le corps, la nature, le motif dessiné et la personnalité du modèle. Concept simple, ayant désormais une certaine reconnaissance, et restant assez singulier.
Mais j’ai également conçu cette belle aventure afin de m extirper plus facilement de ma carapace. Atteint depuis toujours de troubles proches de la sphère autistique, cela fait des années que l’art est pour moi une véritable thérapie… (Pas que pour moi du reste, l’art étant, à juste titre, considéré comme tel en général).
Ce petit truc que possède la plupart d’entre-nous pour sociabiliser, je ne l’ai pas du tout… Quoique des pas de géant ont été faits comparé à une certaine époque. Ainsi, une raison pour laquelle je suis artiste : il s’agit d’un outil de communication. Pour exemple, je ne compte plus le nombre de fois où dessiner dans la rue ou dans le métro a donné l’occasion d’une conversation avec un ou une inconnu(e).
Projet collectif et… projet personnel
Le projet Symbiose est donc aussi, tout a fait égoïstement sans doute, une voie de développement personnel (pour certaines écoles philosophiques, même l’altruisme n’est qu’une forme d’égoïsme).
Sur ce point, cette nouvelle petite résidence artistique en Gironde fut assez réussi. J’y reviendrai… Il était important de souligner cet élément pour que la suite soit compréhensible par tout un chacun.
Concernant les autres critères de Symbiose, à savoir ceux que vous connaissez depuis le début (body-painting, shooting artistique) le bilan est… pas négatif, cependant plus mitigé. Surtout, sans être dans le binaire, je dirais que ce fut particulier. Peut-être le plus singulier de tous.
Mais commençons par le commencement…
Préparation : il va y avoir du sport…
Fin juin. La fin d’année scolaire a été chargée et une fois de plus, le temps a passé trop vite. En un sens c’est pour le mieux : je n’avais jamais eu autant de commandes pour mes interventions sciences ludiques. Beaucoup de boulot pour moi, également pour ma petite équipé d’animateurs, même si in fine ça fait aussi toujours plus de travail pour ma pomme. J’aurais bien tort de m’en mécontenter.
Sitôt les vacances enclenchées, il faut être certain que tout soit prêt d’ici le 12 juillet, jour du départ. Une foule de paramétrés à prévoir : dors et déjà, je sais que j’en omettrai certains. L’objectif est surtout d’en oublier le moins possible ! (Je n’ai jamais su faire autrement). Housse de vélo, réparation, tente, chambres à air, achat d’une remorque… Paris est pris d’assaut par les campeurs en herbe. Je me débrouille, j’achète sur Leboncoin, tente plusieurs boutiques pour le reste… Mince, c’est plus compliqué que je ne le pensais. Après, si tout était trop facile ce serait moins drôle.
A la recherche de la couleur parfaite
Côté matériel artistique, je mets ma cuisine sans dessus-dessous en dévissant mes feutres pour réaliser des mélanges de couleur. Un moyen de concevoir de nouveaux tons, mais aussi de réduire le coût. En achetant les couleurs primaires, on peut créer des couleurs secondaires et tertiaires sans besoin d’acheter les mallettes complètes. C’est important car l’air de rien, en totalité, les frais seront nombreux.
A suivre…
Dans la partie 2, nous découvrons les vacanciers, et… un curieux paradoxe
Je suppose que trouver des modèles de bodypainting est un premier challenge, le 2eme qui ne doit pas être le plus facile, c’est qu’ils acceptent d’être photographiés et le 3eme c’est qu’ils donnent leur accord pour que les photos paraissent sur ce site. Superbe travail de l’artiste et des photographes.
Je suis touché par le récit de la face cachée du projet symbiose. J’ai hâte de découvrir la suite.