Or donc, dans cette animation body-painting que je donne pour le club des 10-13 ans, une bonne moitié reste vêtue.
Ça leur fait de la peinture sur les chaussettes, le short, le haut : tant pis pour toi hein ! Sur la fin, au moment de la looongue douche collective pour retirer tout ça (une sachée couche à faire partir), j’en vois 2 ou 3 qui… se douchent habillés ! Je trouve ça plus drôle qu’autre chose, même si certaines personnes à qui je raconterai l’anecdote s’en choqueront.
Les différents clubs-enfants du domaine sont effectivement assez peu naturistes, et néanmoins font du super bon boulot. On me propose une seconde animation pour août, c’eut été avec plaisir mais… je serai en Ile-de-France d’ici là.
Le départ approche…
Toujours aussi doué en communication, je pense ENFIN à afficher l’adresse du site Internet sur les 2 panneaux accueillant les photos.
Malgré le nombre limité de shootings, de magnifiques images on été réalisées. Même pour ce groupe de 6 amis ayant souhaité un body-painting / shooting tous ensemble et où je pensais que ce ne serait qu’une photo « fun » : nous sommes finalement parvenus à faire de l’art ! (enfin, du temps où nous pouvions faire des shootings);
Et malgré toute la résilience dont je suis capable, je reste assez perplexe. Le concept du séjour a été mis à l’eau. Rien à redire, la direction m’avait prévenu d’avance que le concept du shooting quotidien ne serait peut-être pas bien vu de certains vacanciers. Je le savais, j’avais accepté le risque ! Il est logique qu’Euronat tienne compte de son public.
Le tout dernier jour de tenue de stand, deux bénévoles de la sécurité viennent me voir. « On vous avait dit de ne plus faire de photo sur la plage ! », me dit l’un d’eux d’un ton on ne peut plus accusateur. Allons bon… Je n’ai plus fait aucune photo depuis que cela a été fixé, je ne vois pas d’où vient la rumeur. On ne cherche même pas à me demander, on m’accuse directement. De toute évidence, des modèles ont, de leur propre chef, réalisé leurs propres photos, et cela a été mal interprété. Je comptais aussi vendre quelques tirages photos, d’où une dernière action des 2 hommes : « ah non, vous n’avez pas d’autorisation officielle, vous retirez ça ! ». Dommage, ça se termine sur une note quelque peu maussade.
Avant de repartir, l’homme ajoute : « On espère que sur votre site on ne va pas trouver des photos qui… … » (mais qu’a-t-il voulu dire ?).
Direction Paris
Cette fois c’est bien terminé : il est temps de dire au revoir à ceux que je croise (sans compter ceux qui sont passés avant), et de tout réorganiser dans l’autre sens. Accrocher la remorque, ranger la tente, abandonner quelques galets peints… Ce séjour a eu pas mal de côtés très positifs, d’autres bien moins. La grande majorité des personnes rencontrée était charmante. Mon éternelle tirelire en carton a bien fonctionné, une fois de plus je suis très touché que des gens décident librement de participer aux frais, sans pourtant y être forcés le moins du monde. Et ce malgré la crise actuelle et les prix qui s’envolent.
––– D’ailleurs concernant les dons en ligne nous en sommes à 49 Tipeurs pour 83 € mensuels (à l’heure où je programme cet article, soit le 11 août). Merci du fond du cœur ! Continuons ! https://fr.tipeee.com/symbiose-art-et-body-painting –––
En repartant, un sentiment me surprend : chaque coup de pédale me rapprochant de Soulac et du ferry me donne une sensation de liberté toute nouvelle. La sensation de ne plus être jugé, de ne plus être observé d’un mauvais œil… C’est très exagéré et je le sais : j’ai toujours eu cette sale manie de trop retenir le négatif. Je n’y peux rien, les quelques remarques désagréables furent peu nombreuses mais très déplacées (…Et je ne les ai pas toutes énumérées).
Quelques jours plus tard, je suis revenu à la « vie civile » 🙂 Beaucoup, beaucoup de pain sur la planche. Envoyer les photos aux modèles, concevoir mes collages street-art de la mi-août, réfléchir à la rentrée… Quant aux visuels ? Patience… vous en verrez prochainement.
Post Scriptum : petit aparté ! Ce séjour m’a donné quelques pistes pour donner une cohérence d’un shooting à l’autre, offrir une réelle identité au projet (qui n’est pour l’heure pas tout à fait atteinte selon moi). Réflexions en cours… on en reparle !