Reprise de mes récits de séjour ! Dont voici la première partie. Une fois de plus j’aurais aimé illustrer cela par une photo du stand, du lieu où j’ai dormi, des environs… Une fois de plus je n’y ai pas pensé, et ne m’en aperçois qu’une fois chez moi. J’ai de très nombreuses photos… sauf de quoi illustrer mes articles de fond ! Tant pis, ce sera encore avec l’aide de Google images 🙂
Du 84 au 93
De retour de Bélézy depuis le 4 août… Me voici de nouveau dans le 93 face au canal de l’Ourcq. De l’un à l’autre, sacré dépaysement. C’est l’idée. La chaleur étouffante parisienne me rappelle d’emblée à quel point être à oilpé sous les platanes avec des douches extérieures d’eau fraîche à quinze mètres est un privilège.
Mes récits de séjour sont bien moins prisés que les articles de visuels shootings (logique sans doute), mais tant qu’il y a des gens pour me lire rien de plus n’est nécessaire, et qu’importe le nombre. La relative confidentialité de ce concept artistique, quoique bien moins confidentielle qu’autrefois, m’est plutôt un avantage.
Eh oui, je viens donc encore livrer ici le fruit de nos petites aventures collectives. Comme souvent, la résidence artistique ayant été assez riche, j’ai pas mal de choses à vous raconter…
Du 93… au 84
Enfin l’été ! Que j’étrenne avec une peau absolument pas habituée au soleil. Aïe ! Allez savoir pourquoi, cette année la chaleur et les rayons renforcent mes migraines. Résultat : un mois entier sans alcool et à l’ombre (au sens littéral). Dans la zone de Bédoin il va faire chaud, tapant, plombant. Mon aversion pour la crème solaire n’a pas changé, ce sera donc : casquette, lunettes noires et exposition limitée, quitte à avoir un tissu sur les épaules plus souvent que de coutume.
(Info exclusive, un vêtement posé sur la peau en plein cagnard fait une protection de peut-être 500, là où toute crème vous protège moins, tout en vous transformant en bloc poisseux et gélatineux).

Avant Bélézy, petit tour par Héliomonde, week-end un peu rock-n-roll dû à une pluie froide, incessante, sur la bonne moitié du temps. Je réalisé 4-5 shootings, c’est déjà pas mal… et signe mes premiers pas dans l’univers du EOS 60 de Canon, tout de même mieux que le Lumix FZ 300 de l’année dernière (pourquoi ? Parce que).
Arrivée du gros séjour…
Mon train part le 9 juillet de Paris – gare de Lyon, trèèèès tôt, d’accord je suis un lève-tôt, mais là c’est si tôt que même le métro n’est pas encore réveillé. Je vais donc de Pavillons-Sous-Bois à Paris avec Anatole (mon vélo de ville) que j’accroche à une borne.
Alerte Spoiler : au retour il n’aura pas bougé. Recette secrète : deux « U » les plus puissants du marché + le laisser vieillir afin qu’il ait une apparence peu avenante. Même à Bobigny cette technique a été testée et approuvée. Tant mieux, et en même temps à force c’est un brin vexant.
Donc ! Une douzaine de bornes à vélo, le reste en TGV, voyage sans accroc puis arrivée à Carpentras. Exit le car, le boss de l’animation, Aubryan, de nouveau, vient me chercher. Cette année, comme prévu, la vis sera un peu plus serrée par la société propriétaire : pas de budget nourriture, et logement aux Indiens, le mini « quartier » de Bélézy réservé au staff. A savoir : animateurs des clubs enfants, surveillant de piscine… et moi. Les autres employés sont du coin et repartent le soir chez eux.
Ces nouvelles conditions un peu plus rudes je les connaissais d’avance, je les ai acceptées, je ne vais pas m’en plaindre. Moi le solitaire en plein boulot d’écriture ne pourrai pas me faire de plan à la Shining, je suis en colocation au mobil-home d’Aubryan. Le mois s’achèvera donc sans coup de hache, pas plus mal (*). J’aurais toutefois une petite pensée nostalgique en repassant devant le Clico-Chic de l’an passé.
* : seuls les vrais ont la rèf’.
De toute façon, l’idée est bien davantage de bouger que de rester à l’emplacement.

Hop ne tardons guère : dès le lendemain matin, opération communication : mettre le stand en place, bien visible, de retour sous des platanes. Trois tables ! Avec le texte expliquant la démarche et de nombreuses photos plastifiées à feuilleter. Je colle de nouveau d’ici de là des clichés des shootings Bélézy 2024. Sur des panneaux, autour d’arbres… où seront aussi ajoutés, en cour de séjour, des rendus de 2025.
Je fabrique une nouvelle tirelire en carton pour les modèles désirant participer à mes frais. Je suis annoncé dans le programme… Plus quelques affiches annonçant les dates du séjour. Tout y est ! Seuls ceux qui vivent dans une grotte ne seront pas au courant de ma présence, et il n’y a pas de grotte à Bélézy.
Belle surprise : ça débute presque immédiatement. A peine le stand installé une maman enceinte vient me voir, me demandant de body-painter et photoshooter la famille. Formidable ! Ça démarre fort. Premier jour, premières peintures, premières photos ! Et super intéressantes qui plus est. Le soir, nous poursuivons avec des photos nocturnes dans la piscine.
Petits tous nés par accouchement dans l’eau… leur mère enseigne la natation à des bébés nageurs ! (Je ne pensais pas que c’était possible) De fait, ils nagent et plongent comme des dauphins. Leur cadence est rapide : de jour comme de nuit, je donne assez peu de directives et me contente de les suivre : ils grimpent, escaladent, sautent et font mille cabrioles, en mode terrien ou marin. Ils ont quelques idées que je n’aurais jamais eu moi-même, comme par exemple monter à l’alliage métallique du Mas (*) !
* : le bâtiment central de Bélézy, lieu de toutes les passions et tous les conflits.

Body-paintings à gogo et nouveaux motifs
Les jours suivent, assez vite je comprends pourquoi je n’avais pas encore pris de billet retour : comme l’an dernier le séjour risque de se prolonger. Cela se décide sous peu : in fine, je resterai du 9 juillet au 4 août. Près d’un mois !
(Aparté : finalement la Cigale n’est pas une très bonne bière, d’ailleurs elle appartient au groupe Heineken).
Au jour le jour, tout se déroule un peu à l’intuition, à l’inspiration et au gré des évènements. Parfois je body-painte dès 9H du matin, parfois à 16H. Je m’offre même le luxe de prendre de temps à autre, quoi que rarement, une après-midi voire un jour de libre. Avantage de n’être ni embauché ni rémunéré : on est assez indépendant, artistiquement, temporellement. La quasi totalité des jours resteront en bonne partie consacrés à ma démarche. Après tout je suis là pour ça.
A suivre…
C’est toujours un plaisir à lire vos récits de séjour et ça nous fait rêver quand on découvre les dont vous parlez. Comme cette future maman dont vous parlez cette fois. Je me réjouis de peut être découvrir une fois le fou rire des cousines dont vous nous avez parlez l’année passée 😉