Deuxième partie de mes aventures artistiques à Bélézy de juillet 2025.
L’art, ma passerelle favorite… et nécessaire
La communication étant faite, je tiens quotidiennement le stand et laisse les gens venir à moi. Un petit coup d’œil sur une photo, un échange, une prise de rendez-vous ou un dessin d’instant sans photo, il y a de tout.
Les rencontres sont variées, une fois de plus l’art est également vecteur de sociabilisation. Au cours du séjour je trinquerai, serai invité à des soirées jeux, un repas, un coup à boire, à partager une table… Autant de moments que je n’aurais sans doute jamais vécu sans le projet Symbiose.
Le concept est alors une manière de m’extirper de ma bulle, m’intéresser davantage à l’autre, partager. Je retrouve peu à peu des gens de l’année dernière, des modèles qui rempilent pour la saison 2, et bien sûr de nouvelles personnes.
Je retrouve Ksnie, dont j’ai assez régulièrement écouté les musiques tout au long de l’année (ses titres sont presque ma madeleine de Proust Bélézyenne, encore que 2024 c’est un peu tôt). Je retrouve Caroline, Benjamin, Sophie, Jérôme et d’autres… Fais la connaissance de Julien, Joakim, Sylvie… et d’autres !

Tout est amical, une fois de plus aucune jolie célibataire entre 30 et 50 ans de dispo, rien ne sera orienté séduction, classique pour moi dans les endroits nats, alors tant pis si j’ai l’air un peu hirsute avec les 2 fringues et demi que j’ai emportées et mes traces de feutres sur le corps (*), ça ne changera rien à ce niveau.
* : réamorcer les couleurs et gommer les imperfections de la mine au cours des dessins !
(Nota Bene : Heureusement que j’ai le monde textile pour d’autres types de rencontres, car dans le milieu naturiste c’est vraiment le désert de Gobi. Je ne sais pas trop ce qu’il en est pour les autres, j’ai l’impression que la situation est assez la même, sauf pour les groupes de jeunes entre 15 et 25 ans).
Cet élément mis à part, je parviens à sociabiliser avec un peu tout le monde, encore mieux que l’année dernière. Ce genre d’instants est un marqueur pour constater comment on évolue.
Evolution graphique / photographique
Côté art, l’évolution est aussi palpable. Pour quasi chaque nouveau modèle, un nouveau motif inédit réalisé ! J’ai passé de bonnes périodes, avant cela, à tout préparer. Mélanges de couleurs (une vingtaine de mes poscas délivrent des tons que la marque elle-même ne propose pas), nombreuses études graphiques réunies sur feuille. Et j’en crée encore d’autres au cours du séjour. Pour une partie seulement réalisée… Même avec toutes ces réalisations, il reste tant à faire !

Pour toute nouvelle personne, je réfléchis à sa couleur de peau, sa morphologie, ce qu’il serait intéressant de faire, ce qu’elle m’inspire, quel motif de ma collection il serait temps d’essayer… En général, le modèle en question me laisse assez libre. Parfois je note de sa part un souhait au niveau de la couleur, la zone du corps… Je m’adapte au cas par cas. Le tout est de veiller à ce que l’expérience soit bonne pour chacun. Le même discours est toujours tenu : dis-moi quand tu en as marre / est-ce qu’on peut encore faire un spot ? / ça te convient ainsi ou on peut continuer un peu ? / s’il y a des idées de poses que tu ne sens pas dis-le sans hésiter…
Comme toujours, créer la symbiose et s’y maintenir. Côté photos je recherche de nouvelles zones pour shooter, il devient plus rude d’en dénicher qui n’aient encore jamais été exploitées. Je patrouille, comme en 2024, avec ma feuille et mon stylo pour repérer et noter.
Des débuts toussotants pour…
…la cagnotte. Non pas celle en ligne, qui poursuit son évolution (25 nouveaux souscripteurs KoFi entre le 9 juillet et le 4 août !) mais celle en carton posée sur le stand. Les premiers jours ne sont pas bien « rentables » (ce n’est pas le mot juste, la rentabilité n’étant pas le but). Un certain nombre de gens pensent un peu en 2 D : sur les tables du stand ils ne voient que les feuilles imprimées, mais la tirelire, logiquement en 3 D, échappe à leur champ de vision.
Je cherche tout de même à me rembourser les frais, plus conséquents cette année. Alors je refais un peu le stand, colorie la tirelire en couleurs, indique « prix libre » « free price » en bien gros. Et ça fonctionne mieux. Décidément la communication est elle aussi tout un art !
Alerte spoiler 2 : comptabilisation finale le 4 août, un total de plus de 700 € de dons ! La tirelire a été tout compte fait splendidement honorée, et TOUT a été largement couvert. Grand merci à chaque participant !

D’un soleil de plomb à un vent de fond
Ce mois de juillet reste un peu entaché par un invité inattendu : le froid ! Tout du moins pour les frileux de mon espèce. Je n’avais jusqu’alors jamais vécu le véritable mistral authentique.
Une sensation bien particulière, un peu comme une gifle, mais sur tout le corps en même temps. Il fait chaud, sec, et soudain une bourrasque de vent soulève un flot de poussière et de feuilles. Envoyant valdinguer un nombre incalculable de fois les photos plastifiées du stand. Pour certaines images j’ajoute du scotch, mais d’autres, trop nombreuses, ont besoin d’être empilées, et feuilletées par les vacanciers.
Il faut alors placer les pierres les plus grosses possibles pour que ça tienne. Les pierres de taille moyenne ne résistent pas au vent ! J’en suis à me demander s’il ne faudra pas mettre des rochers. Qui plus est, certains oublient de remettre la pierre sur les feuilles après avoir regardé. Ce sera un combat sans merci jusqu’à la dernière heure.
Le mistral a pour effet de rendre parfois le camping un peu « mort ». Car il lui arrive de souffler en quasi continu, sur une après-midi… voire sur toute une journée. Parsemé de quelques passages pluvieux. Bélézy, pourtant très peuplé, prend alors une allure presque désertique. Les vacanciers se confinent… et ne ressortent que lorsque le temps est plus sympa.
A suivre…