Récit de séjour – Bélézy 2025 – 4/4 – Enchaînement

Quatrième et dernière partie de l’été 2025 body-painting et photographie artistique.

La boîte à souvenirs se remplit

La fin du séjour approche déjà… A la fois courte et longue. Les journées ont passé vite, j’ai vécu mille belles choses. Je n’ai rencontré à peu près que des gens plutôt bienveillants et sympathiques, parfois passionnants. Avec son lot de rencontres singulières…

… Cette famille de 4 personnes venant avec moi le soir dans le Mas pour faire des photos fluos sous les néons noirs.

… Cette mystique / médium / chamane me « révélant » mille choses abracadabrantesques sur moi, via des calculs numérologiques et ressentis psychiques, tout en me précisant qu’elle n’est pas du tout intéressée par ce que je fais et qu’heureusement que je n’ai pas été son élève du temps où elle était professeur d’arts plastique, et aussi qu’il faut que j’arrête de dessiner aussi angulaire et que je sois davantage « courbes ».

… Mon voisin de l’année dernière qui, me revoyant cette année, ne trouve rien de mieux à me dire que « Tu n’avais pas tous ces cheveux gris, non ? Tu es devenu gris ». (…!?!).

… Ce père de famille qui me fait un don en ligne battant tous les records (200 € !).

… Cette auteur qui me fait découvrir (à moi et à d’autres) un jeu de société « chaud », interdit aux mineurs, et en même temps bon enfant et super drôle.

… Cet extrémiste politique dont je n’apprécie pas du tout les vidéos sur Internet, avec qui je m’entends pourtant fort bien au quotidien pour parler de la pluie et du beau temps.

… Ce suisse qui me demande de body-painter les fronts en rouge et blanc le jour de sa fête nationale.

… Ces trois cousines qui pour le shooting décident de grimper trois cotes d’affilées… pieds nus !

… Ce membre du staff, de service le soir du concert bélézyen, confiné dans un coin, au bout de sa vie en entendant un duo chantant (il faut bien le dire) particulièrement faux, la scène me déclenchant un fou-rire m’obligeant à me sauver en courant à l’arrière du Mas.

… Cette gérante de ferme pédagogique m’expliquant comment inculquer aux enfants le respect des animaux.

Et encore bien d’autres rencontres et échanges qu’il serait trop long de raconter ici.

Et le mont Ventoux alors ?

Jour après jour, je vois arriver la fin avec une certaine angoisse car… une case reste à cocher. Je ne suis toujours pas parvenu à trouver quelqu’un pour monter avec moi (à pieds) au sommet du mont Ventoux !

Irai-je seul ? J’ai un peu peur de me perdre. Mon sens de l’orientation est plus en carton-pâte qu’en béton armé. Que faire ? Tenter le coup ? On me sauve : Sophie me propose de m’associer à son petit groupe, partant sur le mont samedi.

Je fais mon deuil de mon souhait de revanche sur Paulin, qui l’année dernière niveau marche m’avait profondément n***é ma mère (*). Paulin revient d’un séjour rando, justement, où il s’est un peu blessé. Mon rêve de performer le Ventoux avec lui en moins de 3H30 sera pour… une autre fois peut-être.

* : c’est une image.

L’essentiel étant que la marche puisse enfin se faire. L’avant-veille du départ, il était moins une ! On grimpe à un rythme bien plus cool. Avec toutefois un ingrédient épuisant : le mistral, là encore ! Plus dénivelé il y a, plus fort il souffle. Un vent d’une violence incroyable : on gèle. Au sommet, sur la plateforme finale, ça souffle à un point qu’il faut forcer sur les jambes pour ne pas chuter. Un enfant de cinq ans tomberait à la renverse ! Le boucle est bouclée, le mont Ventoux est de nouveau vaincu, tout est accompli.

Dernier jour

Dimanche 3 août, tout dernier jour. Je body-painte un couple de 2024, enchanté de pouvoir faire un suivi. Alors que ce devait être le tout dernier… un autre couple vient me voir ensuite ! On termine en beauté avec cet ultime body-shooting… le… 55ème de l’été ! Après vérification, j’achève l’été Symbiose sur 3.000 photos (non non, pas environ. Pile 3.000. Chiffre rond tout à fait involontaire).

Soir. Le stand a été rangé, je nettoie le mobil-home, prépare mes affaires. Puis passe dire au revoir à droite à gauche. Nuit bien courte… 6H50, je loupe le départ du car à cause d’un trousseau de clés que je ne parviens pas à retrouver. La gaffe ! Personne ne peut m’emmener en voiture et Uber / Bolt ne dessert pas le coin. Je trotte sur la route, 6 km à pattes, jusqu’à parvenir à une zone enfin desservie. Je souffle… Petit Uber, arrivée à Carpentras et retour ! Cette fois sans problème. Anatole est fidèle au rendez-vous, je m’écroule en arrivant chez moi.

Cet été symbiose était au top du top, de nouvelles dimensions artistiques se sont tissées. Je suis parvenu à sortir de ma bulle encore mieux qu’en 2024. Mais… je n’aurais pas forcément été capable d’en donner beaucoup plus : ce fut la plus longue période de ces 10 ans de body-painting !

Reste à présent à éplucher… convertir, sélectionner, recadrer, envoyer… et tout un tas de petites choses autour de ces nombreuses photos. Ce sera sans doute pour la rentrée. Trop de choses à mettre en place avant ! Bien que le projet Symbiose, à la base totalement amateur, devienne peu à peu semi-pro, d’autres choses n’attendent pas, notamment la rentrée et la nécessité de reprendre mon activité principale, assez éloignée du body-painting (mais non sans lien avec l’art).

Un grand merci à Bélézy, sa direction, Cap Fun ayant accepté ma présence, Aubryan toujours aussi fan du projet, Sophie et Jérôme, Kevin, l’autre Sophie (coordinatrice du camping), et bien d’autres charmantes personnes.

Epilogue… Et 2026 ?

Une question que je me pose, et qu’on m’a bien sûr posé. Quid de l’an prochain ? Bélézy pour une troisième saison ? De nombreux éléments s’entrechoquent. Beaucoup de gens très sympas, une envie de les revoir, un public réceptif, des modèles engagés, un domaine beau et ressourçant…

Artistiquement parlant, encore de nombreux styles de dessins se sont ajoutés dans mon esprit ou sur feuille, qu’il me tarde de poser sur des corps.

Et dans le même temps, une envie de nouveauté. Jusqu’à présent, je n’ai fait que 2 ans maxi dans un endroit (excepté Héliomonde mais pour des séjours plus courts et moins réguliers). Je n’ai sans doute pas l’état d’esprit des nombreux habitués qui ne manqueraient pour rien au monde une nouvelle saison de leur camping traditionnel.

Pourquoi ? Crainte du temps qui passe et des choses qui se répètent, sans doute. Désir constant d’évolution, certainement. Peut-être aussi le souhait d’une pause dans le projet Symbiose ? Possible. Cela ne gênerait en rien les publications hebdomadaires, j’ai de quoi poursuivre les diffusions pendant des années. Continuer alors le projet un été sur deux ? Ce ne serait pas si compliqué, un été de peinture pouvant facilement donner deux ans de publications.

Ce ne sont que les fruits de mes réflexions actuelles. Nous verrons bien ! Toutes ces interrogations sont normales car nous ne sommes pas dans un bizness mais un projet de vie, également facteur de développement personnel. Vous serez bien entendu tenus au courant.

En attendant, je me remets à l’ouvrage.

Fin de mon récit de séjour 2025 ! Comme toujours n’hésitez pas à commenter.

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