Séjours au « long-court »
Et me voilà de nouveau de retour ! Les reliefs des Hautes-Pyrénées ont été remplacées par le bitume du 93… Et si tout cela est bien dépaysant, la pluie, elle, frappe à toutes les portes. Paris, Héliomonde (77), tout comme à l’Eglantière, tout du moins aux alentours de mon arrivée. L’été 2023 est un combat Canicule versus Intempéries.
Mais revenons-en avant tout au premier séjour…
Le projet Symbiose est cette année un peu plus calme, projets artistiques et travail oblige. Un peu comme l’été 2022 à Euronat, il est vrai. Mais… l’avantage d’une démarche personnelle (quoi qu’également collective en un sens) est une certaine liberté. M’occuper d’autres choses un an ou deux puis réorganiser bien plus de peintures naturistes sur corps ? Pourquoi pas. Rien n’est impossible, toute porte est ouverte.
J’ai pourtant eu besoin d’en revenir à quelques body-paintings et shootings. Besoin de ne pas rester 2 mois entiers en Ile-de-France, afin de bénéficier de tout ce que m’offre cette belle aventure :
– sortir de ma sphère autistique et avoir de nombreux prétextes de sociabilisation (l’art est facteur de communication !)
– être dans la nature, au soleil, en mode souvent sportif…
– mais aussi et surtout tous ces beaux moments à dessiner sur des corps.
Héliomonde au lendemain de la fête nationale
Héliomonde, vécu sur un week-end de mi-juillet, faillit être un fiasco à cause du mauvais temps. Les premières heures furent rudes ! Encore que dans un tel cadre rien n’est jamais si dur non plus. On me dit à droite à gauche que bien des vacanciers ont du mal avec la fin des entrées à la journée…
Hormis cet élément, je n’ai pour ma part pas remarqué de différences au domaine depuis son rachat par CapFun. Espérons que cela se poursuivra sur la durée et que tout ce qui plaît sera conservé. Une nouveauté toutefois, des jacuzzis extérieurs qui sont bien appréciés. Ainsi que des travaux qui préparent… ? (Je ne suis plus sûr 🙂 ), et de nouveaux jeux pour enfants achevés, vraiment chouettes.
J’ai pu y retrouver un modèle Symbiose ayant déjà participé, Pasqual, et j’ai fait connaissance de Lætitia et sa compagne, Dominique et ses filles, Loïc et son copain… Mais aussi Gilles et son épouse, propriétaires d’un chalet : j’ai ainsi pu travailler en binôme avec Gilles à la photographie ! Merci à lui, ainsi qu’à la direction d’Héliomonde, son personnel, et les différents modèles participants.
Bien qu’ayant encore besoin de m’améliorer en « direction » de modèles, j’ai de plus en plus d’idées de spots, de poses, d’angles… nous avons notamment expérimenté une idée insufflée par une participante de l’année dernière (merci à Julie) : les bulles de savon apparaissant dans le cadre. Avec des résultats… je dirais plutôt prometteurs ! J’envisage désormais, plus qu’avant, l’ajout de quelques discrets ingrédients de ce type.
Giboulées de juillet-août chez les naturistes… comme ailleurs
Mes craintes liées au temps se sont donc finalement révélées (en partie) infondées, car les shootings étaient très sympas à réaliser. Il a fallu se jeter sur les moments chauds et beaux, et il y en a tout de même eu assez.
Il n’en reste pas moins que la saison n’est pas évidente pour les centres de vacances, en général, sur l’ensemble du territoire français. L’inflation accompagnées de certaines inquiétudes liées à l’avenir font passer des séjours plus courts, ou avec moins d’activités. J’admire tous ces campings de relever tant de défis !
Art naturiste dans les Hautes-Pyrénées
Comme annoncé ici dans un autre article, le second séjour Symbiose de l’été 2023 se déroula à l’Eglantière, dans les Hautes-Pyrénées. J’ai beau avoir le moins possible dans mon sac à dos, ça va si vite qu’il doit tout de même peser facilement une vingtaine de kilos. Si pas un peu plus… Mais comment je fais ? Arrivée à la gare de Lannemezan, ce sera donc 24 KM à vélo, et même tarif pour le retour. Mais pas de quoi regretter la vadrouille, bien au contraire, car le voyage est épuisant mais magnifique. Ça faisait longtemps que je n’avais vu tant de chiens en liberté vous aboyant dessus, de vaches, d’ânes, de chèvres, et même des poules ayant tenté de faire la course avec moi.
(+ en bonus : un lièvre, un chevreuil. Manquait encore le loup, le renard et la belette)
Le domaine est très beau, s’étendant sur près de 50 hectares, avec des sentiers (presque) sauvages, autant dire que le nombre de spots pour les shootings ont été exploités au dixième. Notamment car il est difficile de trop faire marcher un modèle 🙂
Peinture, balades et découvertes
Dès mon arrivée, je suis surpris par la qualité du logement, en dur, un véritable petit gîte en pierre… ce doit être la première fois qu’un domaine invitant le projet Symbiose offre un lieu aussi beau. Là où j’ai été ingrat toutefois c’est que je n’y suis pas énormément resté, tant j’ai eu d’activités à mener en journée.
Le démarrage ne fut malgré cela pas si simple ! Malgré une bonne communication réalisée (plus d’une cinquantaine de visuels A4 plastifiés, affichés un peu partout, entre autres), le tout premier jour fut un bide. Pas UNE personne à venir tenter l’expérience sur le stand ! 🙁 Et ce malgré des vacanciers très sympathiques. Fort heureusement, l’atmosphère devint sous peu propice aux collaborations artistiques…
Mon stand est juste à côté de la piscine, le temps est redevenu ensoleillé, au point d’en être parfois écrasant. Je paye le prix de mes mois de boulot un peu casaniers où je n’ai pas habitué ma peau aux U.V. … Je « souffre » à 15H à l’ombre tandis que des enfants jouent en plein soleil dans l’eau ! Je profite de la douche froide et de la rivière, que je trouve très énergétique.
En dehors des heures de body-painting, on découvre ce lieu naturiste avec Xavier, co-gérant, faisant office de guide, ainsi qu’une visite « bain de forêt » où l’on découvrit encore un peu plus la faune et la flore. L’avantage de cette nature est qu’elle est riche, et qu’il y a toujours nombre de belles découvertes à y faire pour qui sait observer et faire appel à ses cinq sens.
(Bon on est aussi un peu dévoré par les moustiques mais ça c’est comme partout… y avait qu’à s’équiper. Malgré mon sens de l’organisation qui s’améliore, à chaque fois LE petit truc auquel j’aurais dû songer).
La team qui a la bougeotte !
La petite équipe assure l’animation, la restauration et différentes activités proposées. Je participe également à la sortie vélo, au sauna, à la randonue hebdo de Xavier, à la chasse aux fantômes (ne cherchez pas ce serait trop long à expliquer 🙂 ). Enfin, j’aide parfois un peu Audrey au mini-club, notamment lors de la soirée spectacle de danse où nous avons fait des pauses « tour de magie ». J’ai pu en réaliser trois, dont deux en mettant les enfants en scène.
Je mange midi et soir avec Caroline et Fabien (cuisine), Valentin, Corentin, Eva et Arthur (bar), Pascal et Fabien II (woofing à la ferme !), Audrey (animation)… entre autre. Que de beau monde ! Je découvre que plusieurs d’entre-eux sont nomades et vivent à droite à gauche selon l’occasion, ou en camping-car. D’autres, comme par exemple Pedro, marchent des milliers de kilomètres à travers l’Europe ! Finalement, les body-paintings s’alternent entre l’équipe et les vacanciers.
Chaque matin je travaille sur mes autres boulots, puis au fur et à mesure de la résidence artistique, révélation : j’ai de moins en moins l’esprit à cela ! Ce n’est pas si raisonnable… mais après tout je peux me le permettre. Et ce petit décrochage me fait du bien.
En attendant la rentrée…
Fin du séjour, déjà. Le temps est passé somme toute assez vite, mais bien. Je quitte ce petit univers un peu à regret, mais toutefois pressé de reprendre le travail qui m’attend. Entre l’écriture, les tris d’audios, la préparation de la rentrée et bien sûr tout ce qui est à traiter du séjour, j’ai sacrément de quoi faire pour les mois à venir ! Merci encore aux directions d’Héliomonde et de l’Eglantière pour ces belles expériences. Ainsi qu’aux équipes, et bien entendu aux modèles.
Artistiquement parlant, j’ai pu expérimenter de nouveaux motifs que j’avais très envie de faire. Me manque encore à mettre en place un « audit » complet de mes styles afin de préparer la suite. Mais aussi et surtout m’acheter un bien meilleur appareil et apprendre pour de bon, enfin, la technique photo. Ce ne serait vraiment pas un luxe ! Grâce aux formidables souscripteurs du projet (vous peut-être 🙂 ) tout cela est bien plus viable qu’auparavant.
A suivre !
Amitiés artistiques,
Alexis