Bélézy 2024 – Récit de séjour 4/4 – Lâché de boulistes ?

Suite et fin de mon récit de séjour estival, vous contant mes aventures de l’été 2024 orientées body-painting & photographie…

Loin des J.O. !

Je ne m’étendrai pas sur les raisons, mais mon idée était de quitter l’Ile-de-France avant l’ouverture des J.O. pour rentrer après la clôture. Que faire après mon départ du domaine prévu le 4 août ? … Le suspense prend fin rapidement : je suis prolongé d’une semaine. Et négocie mon retour pour… le 12.

C’est ce que j’espérais.

Et c’est pertinent car la sauce prend.

Certains body-paintés aiment garder leur dessin le plus longtemps possible et assurent la com’, le bouche-à-oreille s’étend, j’apparais dans le programme officiel… Des rendez-vous sont pris, d’autres s’ajoutent, l’agenda se remplit !

Quant aux fameux jeux, ils sont retransmis dans une grande tente-bulle… et suivis par très peu de vacanciers. Les concerts du soir, ateliers et spectacles attirent bien davantage. Me voilà décidément en bien bonne compagnie 🙂

Touchez pas aux arbres !

Seul et unique vrai point noir : une petite bande de boulistes (ou pétanquistes ?) du quatrième âge décide de m’invectiver envers et contre tout.

  • Etape 1 : reproches à la direction de m’avoir laissé punaiser quelques platanes pour afficher les photos.
  • Etape 2 : l’un d’eux tente d’ordonner à un modèle de redescendre d’un arbre, spot sélectionné pour un shooting. Exactement sur le même ton que s’il avait été propriétaire et directeur du camping.

(Encore que je n’ai jamais entendu un tel ton de la part de la direction).

  • Etape 3 : je commets l’impardonnable faute de déplacer de quelques mètres deux malheureux vélos afin qu’ils n’apparaissent pas dans les photos. Là, ce sont carrément des cris et vociférations (Nota Bene : je n’exagère pas en écrivant cela).

Bien vite, toute la direction est au courant et… me soutient. Rien ne m’est reproché, au contraire je crois bien que deux-trois râleurs sont remis à leur place. J’hésite à offrir à ces derniers un bon kilo de carottes râpées.

– Ceci dit l’épilogue est un sketch : le surlendemain, pour avoir l’arbre dégagé, je dois appeler le responsable d’animation, Aubryan, pour que LUI seul déplace puis replace le vélo. Exigence du cycliste… Bon, à ce niveau-là des choses au moins ça devient plus drôle que contrariant –

Quoi qu’il en soit, ce n’est jamais que deux ou trois personnes, quatre grand maximum, ayant fait preuve de comportements malveillants. Les autres, cent fois plus nombreux, ne m’envoient que de bonnes ondes. On reprend par la suite quelques photos dans les arbres sous le nez des boulistes (oui, un peu par provoc. Ça va c’est de bonne guerre), et je ne manque pas de les saluer le matin avec engouement, afin d’opposer ma gaîté face à leur étroitesse.

– L’anecdote reste intéressante, car il arrive souvent que quelques personnes séjournant en tel ou tel lieu depuis des décennies estiment que le domaine leur appartient –

Fin de la première semaine : on décide d’organiser une petite expo supplémentaire, uniquement avec des photos prises sur place ces derniers jours. Quinze clichés au format A3 sont accrochés autour de la scène et devant la piscine, avec l’aide de Mathilde, Arthur et Oscar. Comme à Euronat, j’adore me poser et observer les gens s’arrêter devant les photos.

Du côté des body-paintings / shootings, nous aurons notamment…

Deux shootings père-fille (denrée rare !) ;

deux personnes d’âge mûr (autre denrée rare !) ;

deux sessions photo devant la piscine, deux autres dans l’eau (disons une et demie) ;

une maman allaitant son bébé en faisant le poirier ;

de nombreux motifs sur corps qui n’existaient jusqu’alors que sur papier ;

des poses à côté de la vierge (ou d’une statue lui ressemblant) ;

de l’escalade de roche ;

une véritable figure de contorsionniste ;

un fou-rire de deux sœurs et d’une cousine ;

des poses face à un miroir…

Et tant d’autres choses…

Pour une totalité de…
VINGT-HUIT PHOTOSHOOTINGS !! (28). (20 + 8). (14 x 2). (30 – 2).

Belle performance.

Certes, quantité n’est pas nécessairement qualité. Là, nous eûmes et qualité, et quantité.

Matinées, après-midi… puis soirées

En fin de journée, il y a pratiquement toujours quelque chose. J’apprécie beaucoup les concerts de la scène, le repas commun hebdomadaire, les échanges autour d’une « Bière des Cigales »…

(Parmi les soirées les plus singulières : la « Silent Party »).

C’est la récompense après l’effort artistique en plein cagnard. Mon péché-mignon de l’après-midi reste la rapide douche froide sans se sécher, laissant ensuite la chaleur faire disparaître jusqu’à la dernière goutte d’eau… Généralement en quinze minutes ! Les seules soirées où on ne me voit presque pas, ce sont celles dites du « Cargo ». Après la fermeture du bar-resto, les vacanciers se retrouvent au Mas, sur la terrasse pour boire et parler, à l’intérieur pour danser en mode mini boîte de nuit. Je suis mal à l’aise dans les ambiances bruyantes et festives…

Aussi et surtout, les fêtards ont souvent entre 15 et 20 ans et je me verrais bien mal me joindre à eux. Pauvre Anis, chargé de faire respecter un silence très relatif, forcé de leur faire des « chhhht » toute la nuit durant ! On dit que ces fiestas durent souvent jusqu’à 5 ou 6 heures du matin. Je ne sais pas comment ils font.

(En fait si je sais : ils dorment ensuite jusqu’à pas d’heure et on ne les revoit qu’à partir du soir. Certains populations assez différentes vivent au même endroit en se croisant à peine).

L’ultime défi…

…n’est pas artistique. Je VEUX prendre ma revanche sur le mont Ventoux. Paulin, frangin d’Oscar, accepte de m’y accompagner (pour être plus précis : de m’y emmener). Intérieurement j’entre dans un petit combat de coqs, à celui qui parviendra à fatiguer l’autre. Je grimpe de toutes mes forces à en perdre haleine, j’en perds haleine, j’accuse le coup mais tiens le coup. Paulin est un sacré grimpeur, et je rêve d’achever l’ascension en 3 heures maxi (ou bien c’est l’ascension qui m’achèvera : ce sera elle ou moi).

Cependant… Mon maudit guide ne montre pas le moindre signe de faiblesse, lui pas du tout dans un esprit de compétition (Paulin est certainement le moins bête des deux. Mais que voulez-vous on ne se refait pas). Il réclame les deux-trois premières pauses, je me sens presque victorieux puis… craque sur la fin : je rêvais de devenir le pire ennemi sur terre de Paulin et tout s’inverse. Je m’arrête, souffle, reprends… Inutile de cacher plus longtemps mon épuisement, mon camarade sera le plus fort pour cette fois. Sur les derniers centaines de mètres, on oublie la route et on traverse à vol d’oiseau (si seulement nous avions pu voler). Aïe, le palier des 3 H est franchi… Encore un peu… On arrive enfin…

3H08 selon mes calculs. Bon, ce n’est pas si mal, soyons fiers de nous. A côté de la plateforme, un couple et leur famille… On assiste à une demande en mariage en bonne et due forme, avec étui, bague et genou posé au sol, et flatteurs d’applaudir. Puis le très gentil père de Paulin, une fois de plus, vient nous chercher en voiture pour une descente bien plus douce.

Fichtre, la NASA c’est vraiment plus ce que c’était

Dernier jour !

Le séjour Bélézyen se termine enfin, alors que de nouveaux modèles voulaient s’inscrire. A un cheveu près je body-paintais une famille de quatre personnes le 12 août vers 13H en échange d’un trajet en voiture pour Carpentras, afin de pouvoir louper le bus de 13H40. In fine, ce sera le bus de 13H40…

Je passe dire au revoir à ceux que je parviens à croiser, suis déposé à l’arrêt de Bedoin par la géniale Sophie, en profite pour échanger avec Joseph, jeune australien voyageur, ainsi que le chauffeur (« chauffeur silencieux » étant un oxymore) et un couple de Bélézyens (m’apprenant qu’il y avait un arrêt de bus juste à côté de Bélézy : dédicace à TransCov pour la fiabilité des infos).

Ce seront les tout derniers échanges avant le train, le retour au bercail et tout ce qu’il a à préparer pour la rentrée. 30 minutes de retard pour le TGV Paris… Aucune importance : j’en ai profité pour achever cet article.

Un grand merci à la direction et au staff de Bélézy. Coco, Aubryan, Sophie, Kevin, Anis, Oscar, Arthur, Mélanie, les animatrices du mini-club, l’équipe du resto…

Un grand merci à tous nos body-paintés. Manon, Abigaëlle, Etienne, Carole, Olivier, Roxane, Floriane, Yann… et les autres.

Questionnement de post-scriptum : où donc placer des articles photoshootings de Bélézy parmi les très nombreux déjà programmés ? Je vais y travailler incessamment sous peu. Soyez tranquilles, tout cela, ça se bidouille… Je vais présenter tout ce dont on m’a donné l’autorisation. Patience, patience…

Qu’on se le dise !

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