Brenne + Verdon 2019 – Récit de séjour 2/2 – Entre ville et campagne

Ça y est ! De retour en Ile de France après un mois à vadrouiller entre Nantes, Saint-Etienne, Argenton sur Creuse et Greoux Manosque. Une mise au vert très dépaysante démontrant qu’il n’est pas nécessaire de partir au bout du monde pour de belles expériences et des paysages insolites.

Parmi ces explorations, deux résidences artistiques étaient au programme, toujours en domaines naturistes : La Petite Brenne (voir ici l’article compte-rendu), puis Verdon Provence. Ce deuxième séjour étant achevé, je remercie grandement la direction et toute l’équipe. Les gérants Mélanie et Anthony, les employés Fabien, Max, Cléo, Christine, Daniel, le photographe Samy, et bien entendu les participants. Merci pour ce soutien sans lequel cet autre séjour estival n’aurait pu avoir lieu.

Le camping Verdon Provence, malgré son apparence sauvage et naturelle, revient des enfers : en 2005, un sévère incendie, accidentel ou criminel, a ravagé un nombre conséquent d’hectares. La forêt profonde qui dominait auparavant n’est plus. Pour un nouvel arrivant, toutefois, cela ne se remarque pas. Mélanie, qui a repris les rennes, est parvenue à remettre le lieu sur les rails, et ce malgré son jeune âge (moins de 30 ans). Dans les parages, un seul élément frappe parfois douloureusement : le soleil. Les très nombreux arbres disparus limitent les lieux d’ombre, ce qui rend parfois les marches et shootings quelque peu difficiles. Au moins, impossible de ne pas bronzer, et cela fait le plus grand bien ! Aussi et surtout, cela ne retire rien aux paysages MAGNIFIQUES du coin.

Les participants ont été plus nombreux qu’au premier séjour, et la tirelire a mieux fonctionné : pour l’heure, les frais de l’été sont partis pour être couverts. Bien entendu, vous pouvez vous en assurer ici en nous aidant à votre tour.
J’ai pu réaliser de nouvelles créations, en m’imposant toujours le même principe : pour chaque nouvelle session, un nouveau concept de motifs. Ou dans le cas d’une redite, choisir uniquement un motif qui, précédemment, n’a pas donné un résultat pleinement abouti, que ce soit au niveau du shooting ou du dessin en lui-même.

Je constate que mon trait s’affine encore, et remarque une évolution permanente. En tribal comme en art contemporain, la règle est la même : faire « simple », c’est « compliqué ». La naïveté de la forme relève en fait d’un équilibre délicat à trouver, d’une subtilité à orchestrer. De plus, une sorte de synchronicité s’est mise en place : alors que je ne cherche plus que des modèles prêts à de longs body-paintings et de longs shootings, ces derniers arrivent et sont décidés à jouer le jeu. Avec un couple de hollandais par exemple, nous avons commencé le body à 13 H pour achever le shooting à 20 H.

Les moments de travail sont aussi intense que les moments de loisir sont paisibles. J’alterne entre de longs instants de détente (remise en forme sportive, méditation, écriture, balade…) et du boulot plaisant mais épuisant. Samy n’étant pas toujours disponible de par ses heures de travail, je dois régulièrement shooter moi-même. De toute façon, lorsqu’il est disponible, j’aime accompagner les séances 🙂
Ce qui était au départ une contrainte supplémentaire fut finalement une révélation : j’aime shooter, parler avec le modèle, suggérer des pauses, « rectifier » un geste, rechercher un spot…

Désormais de nouveau près de Paris, l’atmosphère artistique n’est toujours pas retombée… je n’ai plus le temps de prendre le crayon que des dessins se font tout seul dans ma tête. J’ai hâte de tracer de nouvelles courbes et angles, quitte à ce que ce soit sur feuille, pour l’heure.

Une foule de tâches à mener. Ranger les affaires, lessive, classer les photos, en modifier le format, envoyer aux modèles contrats signés et clichés, trier les images…

D’ici une dizaine de jours, direction Héliomonde pour la 3ème et dernière résidence artistique de l’été 2019 ! D’ici là, les 1.000 followers sur Instagram seront-ils atteints ?

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