Cette feuille de remerciements que m’ont laissée N et D m’a vraiment ému… C’est pour moi tout un symbole. Non pas que cela fasse de ma personne un être formidable :-), mais surtout, elle me signifie que je suis parvenu, en partie, à m’extirper de mon introversion et à aller davantage vers l’autre. (C’est heureux, car pour un projet artistique tel que celui-ci c’est indispensable).
Un jour en me rendant à Sauvage (le quartier camping de la Genèse), je croise un homme body-painté. Il avait un fond tout en peinture, sans doute réalisé au pinceau, sur le haut du corps, ainsi qu’un visage et des phrases écrites dans un style calligraphique. Je lui demande qui lui a dessiné cela : son épouse. Nous échangeons autour de l’art, puis au cours des jours qui suivent, nous nous revoyons tous les 3 de temps à autre.
( Ci-dessus, calligraphies de N.)
N. participe régulièrement à un atelier calligraphie et me présente son matériel, qu’elle me permet d’essayer. (Elle ira ensuite jusqu’à m’offrir deux plumes de calligraphie et de superbes feuilles cartonnées, qui m’ont fait super plaisir). J’aime beaucoup observer ses créations se faire sous mes yeux, par contre de mon côté je galère mais sévère !
En fait, lorsqu’on se lance dans une nouvelle pratique artistique, tous les cadrans se remettent à zéro. Ou peu s’en faut… le moindre trait s’avère complexe. Rien que pour tracer un cercle, mes repères sont perdus. Il faut dire que cet univers graphique est des plus particuliers. Par exemple, un tracé épais ne fonctionne que dans une seule direction… Aussi, un cercle ne peut se faire d’un mouvement unique : on doit tracer (si j’ai bien saisis) un quart de cercle, puis relever, faire un second quart, et ainsi de suite. Lorsqu’on a la maîtrise, le résultat peut être magnifique. Et comme le disent les pneus Pirelli « sans maîtrise la puissance n’est rien ».
(Autres calligraphies de N ci-dessus…)
M’exerçant beaucoup au lettrage depuis quelques semaines, je suis surpris de ne parvenir à aucun mot un tant soit peu correct. Et si cela m’a donné envie de poursuivre dans le lettrage ET la calligraphie, je songe plutôt au feutre calligraphique qu’à la plume… être arrêté dans mon tracé n’est vraiment pas pour l’école du tag et du cubisme auquel j’appartiens.
Ceci dit, une seule plume me fait tout de même envie : la biseautée taillée exprès pour donner un effet trash et dégoulinant, tel le montre l’exemple ci-dessous (produit par N et non par moi… hélas).
N est visiblement plutôt orientée calligraphie contemporaine, et m’a appris qu’on pouvait même faire du lettrage à la pipette, ce à quoi je n’avais même pas songé (bien qu’en en ayant chez moi).
Mes essais ci-dessous :
Merci encore à elle et son époux.
Suite du récit dans la partie 6…